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Caractéristiques physiologiques

La vitesse de réflexion, et l'intelligence reposent sur des caractères physiologiques du cerveau : la taille du crâne, le nombre de neurones, la vitesse de connexion, la densité du réseau,...Il suffirait que certaines molécules participant à la signalisation nerveuse soient plus abondantes, ou que certains réseaux de neurones soient organisés différemment pour que l’information soit traitée plus vite, en plus grande quantité ou/avec moins d’erreurs.

 

 

          L’évolution du cerveau s’est faite sous plusieurs contraintes, la première est mécanique, l’évolution a privilégié chez l’Homo Sapiens, un bassin relativement étroit, favorisant la bipédie. conséquence : le passage pour la tête à la naissance ne pourrait être plus grand. Ainsi la taille du crâne ne peut pas s'agrandir pour laisser plus de place pour le cerveau.Charles Darwin pensait que la taille du cerveau de notre espèce au fil du temps était un déterminant essentiel de la progression de notre intelligence. Depuis notre plus vieil ancêtre connu, le volume cérébrale de la lignée humaine s’est considérablement agrandi (quasiment triplé de volume avec l’homo erectus il y a un millions d’années, puis grossit encore jusqu'à l’homme de cro magnon il y a 10 000 ans). Or en parallèle, les outils se sont complexifiés. difficile de ne pas voir une corrélation entre la taille du cerveau et l’intelligence de l’homme qui semblent avoir grandi ensemble. Il y a quand même des exceptions, indiquant le contraire, tel que le cerveau d’Einstein qui, mesuré post-mortem, pesait quelques dizaines de grammes de moins que la moyenne connue pour des hommes du même âge. De plus, si la tête des premiers Homo Sapiens logeait 1 650cm3 de matières grises et blanche, la nôtre en a depuis perdu 300cm3 en moyenne.

  

 

          Les spécialistes continuent néanmoins de penser que l’intelligence humaine n’a cessé de progresser au fil du temps. Par le volume particulier de certaines régions cérébrales, par la densité d’un certain type de neurones, par l’épaisseur du cortex ou par la richesse de connexions entre lobes. Ces théories sont invérifiables : il faudrait disposer du cerveau de nos ancêtres or on n’en dispose que leurs crâne.

        Le lien entre un QI élevé et des liaisons courtes entre les zones du cerveau a été montré. Mais améliorer les connexions, par exemple en épaississant les fibres reliant les neurones se heurte au problème de l’énergie nécessitée. Or le “câblage” du cerveau humain est l’un des plus économes en fibre nerveuse.


 

            Le cerveau se divise en deux hémisphères qui contrôlent chacun une partie du corps. L'hémisphère gauche contrôle la partie droite du corps et le droit contrôle la partie gauche. Chaque hémisphère se divise en 4 lobes :

  • Le lobe frontal : il s'occupe de tout ce qui concerne la planification, l'organisation d'une journée, et la réflexion (organiser ses idées, résoudre un problème mathématique, défendre une thèse avec des arguments convaincants, etc...) Les lobes frontaux sont aussi impliqués dans la gestion de nos émotions ou encore l'initiation de nos mouvements.

  • Le lobe pariétal : il est impliqué dans la perception des sens et aussi de la température ou de la douleur. Il s'occupe aussi des signaux auditifs et visuels associés avec nos souvenirs leur conférant ainsi un sens. Sans celui-ci l'utilisation d'un langage parlé ou écrit serait impossible comme les signaux visuels ou auditifs perçus ne seraient associés à aucun souvenir.

  • Le lobe temporal : il permet de distinguer l'intensité et la tonalité des sons. C'est grâce à sa partie supérieure (qui est associée au lobe pariétal) que nous comprenons le sens des mots. Il est aussi impliqué dans la remémoration et la formation de souvenirs. Le lobe temporal droit est davantage impliqué dans la mémoire visuelle tandis que la gauche est plus incliné vers la mémoire verbale.

  • Le lobe occipital : C'est lui qui est chargé du décodage de l'information visuelle : la forme, la couleur, le mouvement. Cette partie du cerveau est parfois aussi appelée cortex visuel puisqu'elle nous permet de reconnaître un visage ou d'identifier un objet. Ainsi il assimile l'information visuelle aux images mémorisées.


 

     

 

       Il existe un cinquième lobe qui n’est visible qu’en coupe transversale du cerveau : c’est le système limbique.

Ce système est composé de 6 parties majeures :

  • L’hippocampe, qui est responsable de la mémoire épisodique, celle qui vous permettra d’associer le goût d’un vin avec cette belle soirée que vous avez passé entre amis, le repas que vous avez mangé et le visage des personnes qui étaient présentes par exemple. C’est également grâce à lui que vous pourrez vous remémorer comment est constitué l’espace d’une pièce dans laquelle vous n’êtes entré qu’une seule fois et pour laquelle vous n’avez pas fait d’effort particulier de mémorisation. L’hippocampe est en fait la base de la mémoire, c’est lui qui imprime dans notre mémoire à long terme les évènements plus ou moins marquants de la journée.

  • L’amygdale qui est impliqué dans l’apprentissage mais aussi et surtout dans la régulation des émotions, plus particulièrement la colère, l’agressivité ou encore la peur. L’amygdale joue le rôle d’intermédiaire entre nos souvenirs et nos réactions émotionnelles. Par exemple, à partir d’un certain degré de peur généré par un souvenir l’amygdale va déclencher la fuite de l’individu, ce dernier aura alors une réaction jugée « intelligente » puisqu’il aura cherché à éviter quelque chose qui l’a mis mal à l’aise voire en danger auparavant.

  • La circonvolution cingulaire qui aide le système nerveux autonome à ajuster les réactions psychosomatiques aux réactions émotionnelles générées par l’amygdale. Par exemple, la dernière fois que vous avez vu un chien, il vous a mordu et maintenant quand vous voyez ce chien votre circonvolution cingulaire augmente votre rythme cardiaque, dilate vos pupilles, déclenche la sécrétion d’adrénaline : vous êtes prêt à fuir ou à vous défendre, c’est ce qu’on appelle une réaction intelligente du corps. Elle est très difficilement contrôlable voire totalement incontrôlable lors d’une phobie par exemple, qui se traduit par une réaction émotionnelle démesurée.

  • L’hypothalamus qui assure notre équilibre intérieur en influençant nos désirs en fonction de nos besoins, par exemple la faim devient de plus en plus grande quand le corps se sent faible, la soif en fonction de la déshydratation. C’est comme ça qu’il gère notre horloge interne en fonction de notre besoin en sommeil.

  • Le thalamus est appelée console de mixage du cerveau, et pour cause c’est lui qui tient chaque partie du cerveau au courant de ce que les autres sont en train de faire. Ceci est essentiel notamment dans la coordination des sens, il relaie par exemple les informations visuelles, auditives, gustatives et du toucher vers le cortex et détermine lesquelles vont atteindre la conscience.

  • Le corps calleux est un ensemble de fibres nerveuses résultant de la connexion entre les deux hémisphères grâce à des millions de connexions qui mettent en relation les différentes zones cerveau mais quelles sont ces connexions ? Afin d'y répondre, basculons dans la partie axée sur les neurosciences.

 

 

 

       Le neurone est une cellule nerveuse excitable formée d’un corps, le soma, d’où partent de courtes branches ramifiées les dendrites, zones réceptrices d’éventuelles connexions, et un long câble, l’axone. Les neurones n’étant pas en contact direct entre eux ils utilisent des molécules appelées neurotransmetteurs pour transmettre l’information.

Pour ce faire, ils envoient un signal électrique au travers de l’axone qui varie en fonction du neurotransmetteur à envoyer dans la zone d’échange inter neuronale (ou synapse). La synapse est une zone d'échange sans contact direct entre une dendrite du neurone récepteur et le bouton terminal de l'axone. Dans certains cas, une protéine, la myéline vient se fixer sur l’axone et augmente la vitesse du signal électrique jusqu’à 120m/s, elle est donc un facteur de la rapidité du transfert de l’information. Une personne qui est carencé en myéline va réfléchir un peu moins vite qu'une personne ne l'étant pas en fonction des zones concernées. Elle peut également avoir du mal à effectuer certains mouvements notamment dans le cas des patients atteints de sclérose en plaques.

Le neurone qui reçoit l’information analyse alors le neurotransmetteur et émet à son tour un signal aux neurones avec qui il est en contact, on appelle cela des interconnexions.

Chaque neurotransmetteur a une fonction particulière, en voici une liste des principaux :

  • La dopamine qui contrôle la stimulation de plusieurs zones du cerveau, et joue en particulier un rôle primordial dans la motivation physique. Une importante carence en dopamine (comme dans la maladie de Parkinson), peut rendre impossible certains mouvements. Inversement, un excès de dopamine déclencherait des hallucinations et un état schizophrène.

  • L’adrénaline qui agit comme un stimulant physique et mental. Elle accélère la vitesse de la respiration, dilate les pupilles et accroît le rythme cardiaque. Mais en excès, elle rend nerveux et peut entraîner la paranoïa.

  • L’acétylcholine est le premier neurotransmetteur qui a été découvert. Elle entre en jeu dans les aires du cerveau associées à la mémoire, l'attention, l'apprentissage. On note d'ailleurs une carence en acétylcholine chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.

  • Le glutamate est le neurotransmetteur le plus courant (1/3 des transmissions synaptiques). Une carence en glutamate entraîne donc des difficultés d'apprentissage et de mémorisation à long terme.

  • L’endomorphine atténue la douleur, diminue la nervosité et donne une sensation de bien-être. Mais elle ralentit aussi certaines fonctions vitales comme la respiration et entraîne des dépendances. C'est notamment la substance stimulée par les drogues comme l'opium ou l'héroïne.


 

Nous pouvons ainsi constater de l’importance de chaque élément du cerveau aussi infime qu’il soit, car chacun joue un rôle crucial dans le fonctionnement de notre corps. Par exemple sans neurotransmetteur l’information ne circulerait pas entre les différentes parties du cerveau. Ce dernier forme donc un tout et fonctionne dans sa globalité et non sous la tutelle de parties travaillant indépendamment : tout est en interconnexion et c’est ça qui fait que nous sommes intelligents.

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