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A l'époque:

          Dès 1912, les migrants d’Europe centrale et orientale vont devoir se soumettre au test du QI lors de leur arrivée à Ellis Island, à New York. Persuadés qu’une dégénérescence raciale menace le pays, les eugénistes trouvent ainsi dans les tests de QI leur meilleure arme et arrivent même à convaincre le président Calvin Coolidge de signer, en 1924, une nouvelle loi d’immigration plus restrictive.

Bien loin de disparaître, cette idée d’une intelligence innée, génétique et déterminée, refait surface en 1945 sur le sol britannique. Le psychologue le plus réputé du pays, sir Cyril Burt, impose le test de QI à tous les enfants de 11 ans pour leur entrée en sixième, le résultat ouvrant ou fermant les portes des études supérieures aux petits anglais pendant plus de trente-cinq ans. Pour Oliver Gillie, ex-correspondant scientifique du Sunday Times, "Burt croyait que les plus intelligents avaient les meilleurs boulots et les meilleures places dans la société, et ses travaux avaient finalement pour but de prouver tout cela. C’était très important pour lui de justifier le système de classe sociale en Angleterre, qui a toujours été très cloisonné. En fait, Burt apportait la justification scientifique de l’ordre social".

 

 

 

 

 

 

Cependant, le credo du QI déterministe ne ­s’arrête pas là. Dans les années 1970, un groupe de scientifiques américains affirment que les Afro-américains ont un QI moyen inférieur à celui des blancs. "Mes recherches m’ont amené à conclure de manière catégorique que la raison principale de l’infériorité sociale et intellectuelle de la population noire est due à l’hérédité et que cette infériorité est génétique et raciale. C’est irrémédiable, quoi que vous fassiez", assure le Dr William Shockley, prix Nobel de physique en 1956.

Ellis Island

Calvin Coolidge

Cyril Burt

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