
L'environnement social
Les immigrés et les peuples issus de cultures différentes de la culture américaine ou européenne semblent obtenir des scores inférieurs aux tests de QI. Certains ont interprété ces résultats comme étant la preuve irréfutable que les cultures autres que blanches étaient par nature plus intelligentes. Bien entendu, cette conclusion est totalement fausse.
Dans la plupart des cas, les tests d'intelligence ne sont pas culturellement équitables. En effet, pour obtenir de bons résultats à un test de QI français, il suffirait de parler et de comprendre le français. En outre, les immigrés ont généralement un niveau d'instruction moins élevé et leurs compétences en matière de test tendent à être moins développées. Cela sous-entend qu'ils ne sont pas habitués, par exemple, à répondre à des questions à choix multiples ou n'ont pas appris à gérer leur temps.
Un grand nombre d'immigrés n'ont jamais passé de test de QI auparavant. Pas étonnant alors qu'ils obtiennent des scores moins élevés.
Si l'intelligence est considérée à tort comme un facteur strictement génétique, les différences raciales en matière d'intelligence peuvent servir à fomenter le racisme. Après tout, les asiatiques obtiennent de meilleurs scores que les blancs dans le cadre d'un test de QI classique. Et les blancs dépassent les noirs.
Il est pratiquement improbable que l'intelligence telle qu'elle est mesurée soit un simple caractère héréditaire. Un bon nombre d'autres facteurs viennent expliquer les écarts constatés. Des facteurs tels que le comportement culturel face au travail, le statut socioéconomique, la santé et les différences d'éducation sont répartis de façon inégale selon les races. En effet, il est plutôt logique de constater des différences selon les races, le contraire serait étonnant.
Au fil des années, plusieurs tests d'intelligence « culture fair » (culturellement équitables) ont été mis au point. Ces tests contiennent moins d'instructions verbales et les questions se réfèrent à des images ou des puzzles. Les matrices progressives de Raven en sont une parfaite illustration. Toutefois, les recherches ont démontré que même ces tests n'étaient pas entièrement dénués de connotation culturelle.
Reste encore à voir s'il sera un jour possible de développer des tests de QI qui pourront être qualifiés de tests d'intelligence indépendants de toute influence culturelle. Pourtant, la tâche ne devrait pas être aussi compliquée. Après tout, ce ne sont pas les tests qui sont discriminants mais les personnes qui interprètent les scores des tests.
Il semble évident que les personnes dotées d'un niveau d'enseignement supérieur obtiennent de meilleurs résultats aux tests de QI que ceux qui ont un niveau moins élevé. Un environnement social défavorisé se traduirait par des résultats plus faibles à l’école. De nombreuses études ont établies un lien entre le niveau socio-économique des parents et les performances cognitives des enfants. Ils y ont mis en valeur un lien entre le revenu des parents, la morphologie du cerveau des enfants, et leurs résultats à des tests de QI. La surface cérébrale, les circonvolutions de la couche extérieure du cortex des enfants vivant dans des familles avec les plus faibles revenus était jusqu’à 6% plus petite que celle des enfants de familles favorisées.
Ainsi dans les familles favorisées environ 60% des différences de QI seraient liées aux gènes. Dès que les adultes sont chaleureux et bienveillants, l’enfant sécrète des molécules cérébrales.
L’intelligence tiendrait à des hypothèses biologiques, sociales, éducationnelles ou culturelles. La vitesse du traitement d'informations est un critère décisif et est lié aux génétiques. Mais il n’y a pas de gènes d’intelligence, et le QI ne permet pas de prédire l’avenir car le futur s’inscrit avec l'interaction dans l’environnement.
Selon le psychologue Howard Gardner, chacun posséderait ces 8 formes d’intelligence dès la naissance. L’éducation, les expériences, les relations, l’environnement, mais aussi les gènes vont ensuite former des intelligences dominantes (voir dans la rubrique "Les formes d'intelligence" pour plus d'informations).
Pour les enfants, une marge de développement existe dans la façon de servir son intelligence, l’acquisition de connaissances, de compétences et de choisir un environnement stimulant. Des différences individuelles considérables apparaissent tôt et se stabilisent vers l’âge de 7ans. Comparé à l'ensemble de la population, le score de QI augmente jusqu'à ce que l'on atteigne l'âge adulte et diminue en vieillissant. Cette évolution suit simplement l'état de maturité du cerveau et résulte d'une compréhension accrue et d'un vocabulaire enrichi.
Lorsque nous vieillissons, notre concentration et notre mémoire diminuent. Les performances en pâtissent même si cette diminution n'est parfois pas perceptible.
Les hommes semblent obtenir de meilleurs scores que les femmes, ce qui pourrait s'expliquer en partie par le fait que les tests de QI mesurent généralement des aptitudes privilégiées par les hommes (facultés spatiales et mathématiques, par exemple). Si l´on équilibre le nombre d'exercices auxquels les hommes et les femmes sont sur un pied d'égalité, la différence des résultats selon le sexe devrait être abolie.