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L'effet Flynn

L'effet flynn c'est le nom donné à l’accroissement lent des résultats moyens aux tests de QI depuis 100 ans dans les pays industrialisés. Le gain moyen de points de QI semble compris entre 3 et 7 points par décennie selon les études. Ceci peut être expliqué par un allongement de la durée des études, l'égalité d'éducation homme/femme, la pédagogie, la meilleure compréhension par les parents du monde scolaire mais aussi une plus grande attention parentale.

Ironiquement, sur les matières scolaires, peu de gains sont observés, on y enregistre même des pertes. Les Pays-Bas vont nous amener un grand nombre de données avec les services militaires : le QI aurait augmenté de 21 points entre 1952-1982. L'effet Flynn influe majoritairement sur la moitié inférieure des gens, extrêmes exclus. Pour la moitié supérieure, l'effet est nettement moindre et quasi nul chez les surdoués et les génies. Les essais d'explication incluent la nutrition, la diminution de la taille des familles, une meilleure éducation, l'égalité homme/femme, une plus grande complexité d'environnement ainsi qu'une forme d'eugénisme. Une autre proposition serait tout simplement que nous sommes de plus en plus familiarisés avec ces types de test.

Dans les années 1960, aux États-Unis, certains comtés de Virginie avaient fermé leurs écoles afin de lutter contre la mixité ethniques, des écoles privées avaient été organisées mais uniquement accessibles aux blancs (Mouvement des droits civiques aux États-Unis). Au total, il fut observé une chute de 6 points de QI par an chez les enfants afro-américains à niveau d'âge comparé. Le problème avec cette explication est qu'elle mélange des sujets à la fois plus récents et plus anciens. En effet, durant la ségrégation, les enfants noirs n'allaient pas dans les mêmes écoles que les enfants blancs et leur niveau n'était donc pas comparable, d'une part, parce que le programme n'était pas suivi de la même manière et, d'autre part, les enfants noirs étaient beaucoup plus perturbés par un climat de violence permanente. Cependant, ces influences semblent finalement avoir été nulles, seulement temporaires. On dit également que l'environnement général est de plus en plus stimulantet complexe.

L'une des conséquences les plus frappantes est bien entendu la modification de l'environnement intellectuel durant le XXe siècle avec l'exposition grandissante à différents types de médias et surtout la création de nouveaux médias et donc la stimulation de capacités autrefois non sollicitées. Depuis la projection d'images simples vers le cinéma, la télévision, les jeux vidéo puis les applications multimédia de l'informatique actuelle, chaque génération a été exposée à une expérience visuelle plus riche que la précédente, pratiquant de plus en plus une analyse visuelle soumise à une variété grandissante de stimuli. En 2006, une étude effectuée au Brésil sur la différence entre des données de 1930 et celles de 2002-2004 montre le plus grand écart jamais observé. Ces résultats corrèlent essentiellement la stimulation cognitive et l'hypothèse de l'amélioration de la nutrition. Ces enfants, correctement nourris, ayant accès à de multiples expériences et suivant une bonne scolarité auront forcément un meilleur niveau. Il est logique également que l'amélioration substantielle du niveau intellectuel des femmes et l'égalité homme/femme donne dans un couple un meilleur niveau intellectuel mais aussi de meilleurs soins et choix pour les enfants. Cependant, l'atmosphère actuelle de pollution, divorce/séparation, guerre des sexes, virtualisation à outrance, stress, malbouffe, abandon moral, ... génère forcément des effets négatifs expliquant le plafonnement voire la régression de l'effet Flynn. Il existerait une chute du QI moyen en France. Cette moyenne passant de 101,1 en 1999 à 97,3 en 2009 soit une baisse de 3,8 points. Elle toucherait d'autres pays tels la Norvège, le Danemark, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède ou encore l'Australie. Les plus grandes baisses sont dans le domaine du vocabulaire, de la compréhension et de l'information. Plusieurs raisons pouvant expliquer ce déclin sont passées en revue (nutrition, modification de l'enseignement, diminution de la lecture...) sans conclusions avérées. Il est également pointé du doigt l'influence que pourrait avoir « l'augmentation du nombre d'immigrants avec un quotient intellectuel inférieur à la population française » dans ces résultats. Des études ont montré que les immigrants en provenance de l'Afrique du Nord et Asie du Sud Ouest ont généralement un QI moyen d'environ 85 à 90. Ainsi, au Danemark, le QI des immigrants non-européens à 18-19 ans est de 86,3 en comparaison de 100 pour les Danois autochtones. Ces immigrants sont susceptibles d'avoir eu un certain impact sur la réduction du quotient intellectuel moyen des populations, mais, selon l'étude de Dutton et Lynn, « il est douteux que l'augmentation du nombre d'immigrants ayant un quotient intellectuel inférieur soit suffisamment g+9nes fonctions d'analyse du cortex gauche vers le cortex droit mais également l'apparition de nouvelles connexions cognitives. Ces tests ayant eu lieu sur des adultes, l'on ne sait pas encore si cet effet est uniquement observable si l'alphabétisation a lieu durant l'enfance ni s'il est systématique. Ces études relancent également les questions sur l'usage de chaque zone cérébrale et si certaines sont en friches ou s'il s'agit d'une lutte entre fonctions. Le fait que l'aptitude à la lecture influence d'autres zones y compris les zones auditives souligne bien l'ampleur que l'alphabétisation maximale de la société. Donc, notre monde actuel étant plus riche en stimulus et plus pauvre en traumatismes enrichit notre cerveau ce qui crée un effet de second tour permettant parfois de lui-même apporter de nouveaux stimuli et/ou une amélioration de la société.

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